[La lecture du mercredi #24] Les méchants Disney – Jen Darcy

En 2017, quelques mois après avoir traduit le livre sur les pirates Disney, Huginn et Muninn a publié celui sur les méchants écrit par Jen Darcy. Ce livre a été une déception pour moi, car très différent de ce que j’en attendais, comme je l’avais expliqué dans une chronique publiée sur mon précédent blog il y a maintenant plus de deux ans. Plutôt que réécrire entièrement l’article comme j’ai pu le faire pour d’autres chroniques déjà publiées là-bas, je vous le remets tel quel ci-dessous, en vous prévenant néanmoins que mon ton de l’époque peut être un peu différent de celui d’aujourd’hui !

Fiche technique du livre :

Titre : Les méchants Disney
Auteur : Jen Darcy
Editeur : Huginn & Muninn
Nombre de pages : 192
Langue : Français
Date de sortie : 27 octobre 2017
Prix : 39.95€
ISBN : 9782364804715

Vous le savez certainement puisque j’ai une forte tendance au radotage, mais j’aime Disney, j’aime les méchants, j’aime les beaux livres. Donc ce livre était parfait pour moi. Enfin, en théorie… (ce suspeeeeeense)

Il est rare que je sois déçue par un beau livre, je suis généralement très bon public puisque baver sur les illustrations me suffirait presque. Malheureusement, ici j’ai été plutôt refroidie car il y a finalement assez peu d’illustrations préparatoires, croquis ou concept arts, au profit *roulement de tambour* d’images finales des films… Alors ouaiiiiis, c’est bien de voir à quoi ressemble le méchant une fois toutes les étapes de réflexion passées, mais pour moi l’intérêt de ce genre de livres c’est bien d’avoir justement un aperçu de ces étapes, si on veut voir l’image finale, ben… on regarde le film (ou on va sur Google, ça marche aussi, j’ai essayé). Comme je ne suis pas totalement de mauvaise foi, je dois reconnaître que les quelques illustrations qui se trouvent dans le bouquin sont quand même chouettes. J’aurais juste aimé en avoir beaucoup pluuuus.

Sur la forme, autant être clairs aussi, ce bouquin est purement et simplement une « encyclopédie des méchants », qui fait une liste a priori assez exhaustive des méchants Disney, en consacrant généralement une page à chacun (comme vous pourrez le voir ci-dessous). Vous me direz, avec un titre pareil, t’aurais pu t’en douter. Oui mais non (meilleure réponse de tous les temps). Je ne sais pas ce que j’attendais précisément, mais pas ça, je voyais plutôt ce livre comme un artbook ou un bouquin qui évoquerait la création des méchants mais avec plus de texte, un rassemblement d’infos par thèmes plutôt que par méchant. Parce que là, une seule page ça représente un texte de 5-6 lignes, où le parcours du méchant est très rapidement retracé, avec éventuellement une petite anecdote (souvent sur les doubleurs et assez peu sur la recherche des personnages) et c’est à peu près tout. Il y a quelques petits encarts de temps en temps (un peu trop souvent) avec des infos cruciales comme « quel méchant monte à cheval », « quel méchant utilise quel moyen de transport », « les oiseaux méchants » ETC (là encore, je suis de mauvaise foi, il y en a qui étaient intéressants, mais je suis un peu colère quand même, j’ai trouvé que ça faisait remplissage).

Bon, vous l’aurez compris, je n’étais pas au comble de l’émerveillement en lisant ce livre, et en plus je n’ai pas vraiment accroché au style de l’autrice, qui essaie de faire de l’humour que j’ai trouvé lourdingue. Et qui tourne certaines phrases comme si les lecteurs étaient très très jeunes ou idiots (l’un et l’autre n’étant pas liés hein). Puis elle raconte la fin des différents méchants (et donc des films) par la même occasion, mais les bouquins du genre spoilent souvent, c’est peut-être inévitable (puis on ne s’y intéresse généralement que quand on connaît le film en question, c’est juste que dans ce cas ça concerne l’intégralité de la filmographie Disney ^^’).

Pour vous donner une idée, exemple du texte sur Jafar : « Pour Roy E. Disney : « Dans Aladdin, Jafar est le Mal incarné. Il veut s’emparer du royaume, tuer tous ses habitants ou les réduire en esclavage, et n’en faire qu’à sa tête. » (Ca veut dire que le Mal porte une longue cape, aime les serpents et a un perroquet de compagnie.) Jafar doit trouver un « diamant d’innocence » s’il veut mettre la main sur le véritable joyau du désert : le génie de la lampe magique. Malheureusement, aveuglé par son désir de régner sur Agrabah et l’univers tout entier (!), il ne se rend pas compte du prix de cette magie : « Des pouvoirs cosmiques phénoménaux… dans un vrai mouchoir de poche. » » Personnellement, je ne trouve pas ce paragraphe très pertinent, on s’en fiche un peu non ? Et c’est tout ce que l’on a comme texte sur ce méchant (pourtant emblématique)…

Au final, le gros problème que j’ai eu avec ce livre, c’est que ce n’est pas du tout ce à quoi je m’attendais, donc je ne vous le conseille pas forcément. Cependant, il peut plaire à ceux qui auraient des attentes différentes des miennes ! (ou qui auraient l’intelligence de le feuilleter avant achat AHAHA)(bon en vrai je râle beaucoup parce que je suis déçue, mais il y a quand même quelques trucs chouettes dans ce bouquin, et je pense le garder pour profiter à l’occasion des quelques illustrations qu’on y trouve).

(NDLR : il s’est effectivement avéré utile depuis, et me sert souvent comme fond pour certaines photos de bouquins, puisqu’il a le mérite de dédier une page même aux films pour lesquels je n’ai pas de goodies pour illustrer les photos. Comme quoi !)